L'été Indien
On ira où tu voudras quand tu voudras...(j'adore Joe Dassin !!!) Et oui, avec ce soleil, après un été pluvieux, un été indien!
Comme prévu, je vous donne quelques (bonnes) nouvelles suite à mon rendez-vous avec mon oncologue. Les derniers clichés montrent que la tumeur est globalement stabilisée. Du coup, on continue les traitements qui doivent durer jusqu'à fin octobre puis un bilan début janvier. Les nouvelles sont encourageantes et la fin d'un traitement se profilerait de plus en plus. J'utilise le conditionnel, car, d'une part ceci est conditionné par le fait que ces bons résultats continuent à se confirmer, d'autre part je sais d'expérience qu'il faut mieux attendre d'être sur avant d'annoncer des bonnes nouvelles.
En tout cas, les nouvelles sont encourageantes et de nouvelles perspectives s'ouvrent désormais...
Je sais, au delà de tous les pouvoirs de la médecine que tout cela n'aurait pas été possible sans l'énergie, l'espérance, les prières que vous me manifestez avec constance et que je reçois comme un ciment pour avancer, renforcé et animé. C'est encore mieux que les piqures d'EPO que je reçois après chaque cure de chimio, je vous assure...Je ne redirais jamais assez combien j'ai été touché par les manifestations d'affection, d'amitié que j'ai reçues (j'en parle déjà au passé, c'est plutôt bon signe). Soyez surs que cet élan de générosité, de solidarité que j'ai pu vivre m'a transformé et il a été aussi "extraordinaire " , bien plus que la maladie.
Savoir et vivre l'attachement que les personnes avec qui vous avez parcouru un petit ou un grand bout de chemin est tellement bouleversant.
Il est particulièrement marquant de voir les efforts et l'attention des personnes proches, des "amis de", des "amis des amis de" qui tous, à leur manière ont leur manière généreuse de m'adresser avec constance ces messages d'espoir, d'encouragement, de communion. Les efforts pour insuffler de la confiance, la joie de partager des moments simples, de se remémorer ceux partagés ont été innombrables pour moi.
Il n'a pas été et il n'est pas facile pour moi de s'accepter petit, malade, vulnérable, de prendre soin de soi, accepter que les autres prennent soin de vous. C'est une expérience vraiment questionnante. Je citerais cette référence au passage biblique de David et le Philistin que m'a confié un cousin qui l'a experimenté en d'autres circonstances. Le Seigneur vient pour les faibles et les malades et le petit, seulement armé "du nom du Seigneur" triomphe du puissant.
Sans transition, Bénabar chante dans l'itinéraire "si on reconnaît quelqu'un à ses copains, j'espère que les miens sont très très bien". Que devrais-je dire, devant le nombre et l'intensité du soutien que j'ai reçu!...
Dans les quelques leçons provisoires que j'ai pu d'ores et déjà tirer de cette expérience, la valeur de l'amitié et l'amour de mes proches m'apparaît comme tellement essentiel par rapport à d'autres considération, qui sont releguées au second plan. J'espère également, dans la mesure du possible, freiner la course après le temps, la précipitation, bien propres à notre époque pour pouvoir profiter plus pleinement de l'instant présent. Je sais, c'est très difficile.
Les prochaines étapes s'annoncent: rémission, examens, réeducation, etc. Chaque chose en son temps. En tout cas, les nouvelles sont encourageantes et je vous remercie tous et chacun pour votre contribution sans limite. Je vous envoie toute mon affection.